Nom(s) : O’Connor Thi Tuong.
Prénom(s) : Shoei Maelyz Chenoa.
Date de Naissance : 23 octobre.
-----> Age : 25 ans.
Origine : Le père de Shoei était irlandais et sa mère vietnamienne.
Rang : Experte en corps à corps de l’Unité Gilgamesh.
Métamorphose : Tigre de Sibérie
Armes : Aucune arme.
Défense: Scanner et Corps Intangible.
Famille :
Son père, Liam O’Connor était un avocat influent à Dublin, Irlande. C’était un homme charismatique, mais sévère, qui ne laissait passer aucune erreur chez ses enfants. Il a muté, suite à la bombe H, mais Shoei ne l’a plus revu depuis ce jour. Sa mère, Hoa Lê O’Connor, née Nguyen Thi Thuong, était une femme douce et soumise à son mari. Une parfaite femme au foyer. Elle était toujours du même avis que Liam. Elle est disparue lorsque la bombe H a percuté le sol, mais tout porte à croire qu’elle ne serait pas morte. Son frère, Myles O’Connor est le plus vieux frère de Shoei et Eileen. Plutôt mental que physique, il travaille au sein de l’Ogma, et c’est pourquoi il est toujours sain et sauf. Sa sœur jumelle, Eileen O’Connor est née quelques secondes après Shoei. C’est le membre de la famille auquel cette dernière tient le plus. Elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, mais ont un caractère très complémentaire.
Caractère : Shoei n’est pas du genre vraiment bavarde : elle se contentera de donner son avis, mais n’entamera pas de grandes conversations à n’en plus finir. C’est une jeune femme taciturne et solitaire, parfois distante, mais cela ne fait pas d’elle une personne asociale. Shoei est toujours très franche et directe, peut-être au point où ça devient un facteur de mauvaise ambiance. Elle hait garder quelque chose pour elle, c’est pourquoi elle dit toujours ce qu’elle pense (ça la fait parler tout haut aussi, parfois). Shoei a parfois (pour ne pas dire toujours) tendance à réagir au quart de tour, très violemment, mais se refroidit tout aussi rapidement.
C’est une personne dont la parole n’est pas à mettre en doute, car elle est toujours d’une fidélité à toute épreuve. Elle ferait n’importe quoi, même jusqu’à mettre sa propre vie en danger, pour protéger un autre membre de l’Unité Gilgamesh, qu’elle considère à titre de seconde famille. Elle est fondamentalement honnête, et ne ment jamais, sauf à des fins professionnelles. Elle est généralement réservée, mais ironiquement, elle ne rate jamais une occasion de montrer ses talents de combattante. Elle est relativement « gentille » avec le recul, mais on ne peut nier qu’elle est plutôt égoïste matériellement. Si on le lui demandait, elle n’hésiterait pas à tuer, chose qui lui est déjà arrivé à quelques reprises… Sans remords pour chaque action qu’elle commet, elle vit le moment présent sans s’apitoyer sur le passé ni s’en faire avec l’avenir.
Physique : On distingue parfaitement le mélange culturel qui caractérise si bien Shoei. Sa peau est parfaitement mate, pas tout à fait aussi foncée que si elle avait été purement Vietnamienne. Ses yeux sont légèrement en amande, et l’on distingue difficilement son iris noisette foncé de sa pupille noire. Ses longs cheveux noirs cendrés descendent jusqu’au creux de ses reins, et une frange carrée est coupée juste au-dessus de ses yeux. Pour ne pas qu’ils nuisent à ses mouvements, elle les attache souvent en une queue de cheval haute, en nattes de chaque côté de sa tête, ou en chignons serrés au-dessus de ses oreilles. Son nez est subtilement aplati, et ses lèvres sont minces, rien à voir avec les lèvres artificielles des top-modèles des anciens temps. Elle est de taille moyenne, chose pratique, puisque ça lui donne une certaine vitesse d’exécution des mouvements compliqués. Elle n’est pas particulièrement musclée, mais sa férocité et sa vitesse, ainsi que sa coordination parfaite compense sans problème son léger manque de force. Elle porte souvent des bijoux, surtout des bagues (qui lui servent entre autres de poings américains subtils), des boucles d'oreilles sobres, mais jamais de colliers ou de bracelets. Elle affirme que ça nuit à ses mouvements. Aussi, détail insignifiant mais présent : son arcade sourcillière est ornée d'un bijou représentant le ying et le yang.
Talents : Elle est très douée dans les arts martiaux, notamment le taekwondo et le judo. Ses supérieurs ont cependant exigé qu’elle performe dans tous les styles de combat corps à corps.
Histoire : Hoa Lê Nguyen Thi Thuong, était une étudiante moyenne d’un établissement privé, à Hanoi. Ses parents avaient peu d’argent, mais tenaient à ce qu’elle ait une éducation impeccable. Pas particulièrement douée, mais faisant beaucoup d’effort afin d’avoir des notes plus qu’acceptables, elle est une réelle fierté de la lignée Nguyen Thi Thuong, ses autres femmes étant toutes illettrées pour la plupart. Sa détermination était considérable, et sans être en compétition avec les autres filles de son école, elle éprouvait toujours une insatiable satisfaction dans le fait d’avoir des résultats supérieurs aux autres.
Liam O’Connor, tant qu’à lui, était tout son contraire : fils unique d’un père riche et de sa femme aimante, il était en quelque sorte le « bad boy » du bahut. Il se foutait bien de ses résultats scolaires, ne faisait jamais ses devoirs ni ses leçons, était d’une arrogance incroyable envers ses professeurs et toute l’autorité. Mais ses parents étaient malheureusement aveuglés par l’amour qu’ils portaient à leur unique enfant, donc ils ne faisaient rien lorsqu’il était suspendu de ses cours, ni quand il était renvoyé de son école « pour une durée indéterminée ». Il détestait l’école, et ça semblait être réciproque.
Hoa Lê, à la fin de ses études, obtint une bourse qui devait l’aider à aller étudier dans une meilleure université, à l’étranger. Comme elle n’avait qu’un montant restreint, elle ne put aller dans une université très connue, du genre Harvard, mais s’en sortit tout de même à aller à l’université de Dublin. Elle avait 20 ans lorsqu’elle partit. « Partie pour ne jamais revenir », avait prédit sa grand-mère. Et il faut dire que malgré sa sénilité, la vieille était loin d’être dans le tort.
Quant à lui, Liam put entrer à l’université seulement parce que son père avait payé une compensation pour ses notes peu acceptables et son comportement déplacé. S’étant récemment découvert un intérêt pour la cour, les tribunaux et tout y étant rattaché, il avait décidé de faire des études de droit à la même université où Hoa Lê avait été envoyée. Elle avait choisi de commencer des études pour devenir pharmacienne.
Malheureusement pour elle, à cause du fait qu’elle n’était pas irlandaise, Hoa Lê ne fut pas vraiment intégrée dans le système. Les gens ne faisaient pas attention à elle ou lui faisaient clairement savoir qu’elle n’avait rien à faire là où elle était. Elle se faisait même humilier en public, renverser son cabaret à la cafétéria, déchirer le fond de son sac à dos, et plus de choses encore que dix étudiants réunis n’auraient jamais eu à vivre.
Un jour, alors que, pour une raison inconnue, la cafétéria était remplie de jeunes adultes immatures, elle cherchait un endroit où s’asseoir, son cabaret dans les mains, visiblement perdue. Alors que le groupe de « rebelles » et de « bad boys » entraient, talonnés de près par les « preppies » habillées en mini-jupes et en chandails qui découvraient la moitié de leur poitrine, Hoa Lê eut le malheur de rester dans le chemin, dos à eux. Il ne fut pas long que le contenu de son repas de spaghetti italien, son jus de fruits et son gâteau au chocolat se fut répandu sur le sol. Celui qui semblait être le chef de la bande s’avança vers elle, menaçant, et la fit trébucher sur le sol. Elle se retrouvait donc par terre, assise, avec une brute pure qui la menaçait de son poing presque aussi gros que sa tête.
Le vilain la prit par le col, la monta quelques centimètres au-dessus du sol, et envoya son coude à l’arrière avec l’intention de la corriger (malgré qu’elle n’avait rien fait, trouvez l’erreur). Même les enseignants, sidérés, et tous les élèves regardaient la scène sans intervenir. Sauf un, qui eut le temps de se prendre le poing du gros à la place de Hoa Lê.
- Si tu la touches encore, McMillan, t’es un homme pris avec une action sur le dos, l’avertit Liam, la lèvre inférieure en sang et l’œil enflé. T’aurais jamais assez d’argent pour rembourser ne serait-ce que le quart de la somme avec laquelle je t’aurais poursuivi.
Mal positionné pour parler, en effet.
Par contre, la menace eut l’effet désiré : ledit McMillan et sa troupe de pétasses et de paquetés de stéroïdes s’en allèrent, sans demander leur reste. Hoa Lê accompagna Liam jusqu’aux toilettes (mixtes je me dois de préciser), pour le remercier et lui offrir ses bons soins d’étudiante en pharmacie. Elle désinfecta toutes ses blessures. Liam remarqua que la vietnamienne était une très jolie jeune femme, mais qu’elle ne portait pas de très beaux vêtements, ni n’avait une très belle coupe de cheveux (malgré qu’elle eut les cheveux les plus soyeux qu’il lui ait été donné de voir). C’était comme ça, ici : ceux qui n’avaient pas les moyens de bien paraître étaient considérés comme des moins que rien.
Les deux se séparèrent sans savoir leurs noms respectifs. Pendant quelques jours, ils ne se reparlèrent plus. En fait, ils ne se croisaient même plus. C’était en fait dû aux absences chroniques de Liam.
Lorsqu’elle rentra chez elle, le soir du 14 février, un immense paquet l’attendait sur le pas de sa porte, accompagné d’une personne sûrement chargée de le surveiller. Son appartement étant trop petit pour le loger, elle dut donc le déballer de l’extérieur. Elle découvrit à l’intérieur un énorme tas de vêtements de marque, du maquillage, des bijoux et autres accessoires. Au travers (elle a été bien chanceuse de la trouver) s’était enfouie une carte, un simple morceau de carton blanc plié en deux où avait été écrit : « pour Hoa Lê ».
Elle remercia l’homme qui gardait le paquet, qui l’avait aidée à tout rentrer dans son appartement, et finit de lire la carte.
« Si les tailles ne font pas, tu n’as qu’à me le dire. »
Voilà tout ce qui y était écrit. Elle passa la majeure partie de la soirée à tenter de ranger ses vêtements et à les essayer. Elle était comme une petite fille devant une maison de poupées Barbie. Un peu mal à l’aise quand même, parce qu’elle ne connaissait pas l’expéditeur du paquet. Lorsqu’elle se rendit à l’école le lendemain matin, le jeune homme qui lui avait évité un poing sur la figure l’attendait devant son casier.
- Tu es splendide ! lui dit-il, semblant très sincère.
Hoa Lê avait du mal à croire que c’était vrai. Ce qu’il venait de dire prouvait bien que c’était lui qui lui avait offert ce cadeau magnifique. Disons que le reste du récit de Hoa Lê et Liam ressemble à un conte de fées, ou encore à My Fair Lady. Hoa Lê tomba enceinte juste avant d’obtenir son diplôme, et malgré sa condition, elle put finir son cours avec le meilleur résultat de sa classe. Liam trouva rapidement un boulot dans un bureau d’avocats, après avoir repris un gros aplomb dans ses études de droit. Neuf mois plus tard naissait le petit Myles, qui serait plus tard un cerveau ambulant.
Il ne fallut que quelques années avant que la vie de Liam et Hoa Lê prenne un autre tournant, avec la naissance de deux fillettes, Shoei, la plus vieille de quelques minutes, et Eileen, la cadette.
En grandissant, Shoei se trouvait être une jeune fille peu dynamique, contrairement à sa sœur. En fait, Eileen et Shoei étaient deux contraires, ou plutôt deux complémentaires. Myles et Shoei avaient une relation plutôt tendue, Dieu seul sait pourquoi. Tout cela pour dire que Shoei n’était pas une enfant comme les autres, plutôt taciturne. Mais elle réussissait tout de même à bien s’intégrer au reste du monde. Très jeune, disons vers l’âge de cinq ans, elle fut attirée par les arts martiaux. Hoa Lê l’inscrivit à des cours de taekwondo, un art coréen (même si elle aurait préféré que sa fille honore le viet-vo-dao, un art martial vietnamien).
Lorsque l’essor de la compagnie Ogma fut plus médiatisé, Myles avait l’âge de travailler. Il s’engagea alors comme chercheur dans cette grande compagnie, ce qui inspira Shoei. Mais elle avait beaucoup de mal à l’école, beaucoup trop pour n’avoir ne serait-ce qu’un simple espoir pour faire les études nécessaires. Elle se consacra donc entièrement à son art, et prit des cours d’enseignement pour pouvoir apprendre aux autres son art. Elle prit aussi du temps pour commencer à étudier le judo. Elle était encore jeune, mais s’était déjà faite approcher par des entraîneurs privés. Elle ne voulait rien savoir d’une carrière vouée aux compétitions.
Un soir, alors qu’elle rentrait du gymnase où elle prenait ses cours de judo, un jeune homme l’agrippa par-derrière au tournant d’un virage. Il lui souffla simplement à l’oreille :
« Présente-toi au siège irlandais de Ogma, demain à sept heures dix-huit très exactement. »
Puis disparut dans l’ombre. Effrayée, Shoei rentra chez elle sans pourtant en parler au reste de sa famille. Mais elle était bien décidée à y aller. Le lendemain, elle partit à pied de chez elle pour se rendre au siège social de Ogma Inc. À sept heures seize exactement, elle arriva près de la porte. Sept heures dix-sept arriva, et rien ne se passa. Sept heures dix-huit finalement, un homme tout habillé de noir ouvrit la porte et l’invita à procéder.
Le hall somptueusement décoré de Ogma l’impressionna, mais elle ne put pas vraiment s’extasier longtemps. On l’invita à s’asseoir à un bureau, derrière une autre porte. Quatre personnes étaient assises derrière. Une longue conversation s’ensuivit. Pour résumer, les deux hommes et les deux femmes qui se présentaient comme l’Unité Gilgamesh avaient entendu parler de ses aptitudes au combat par son frère, un chef chercheur de la compagnie. Ils recrutaient alors des gens pour créer des unités spéciales pour la protection des membres importants de la compagnie. On lui expliqua le fonctionnement des unités, leur rôle et tout ce qui était essentiel. Ne voyant rien de bien méchant, Shoei accepta.
On la soumit à des tests physiques et psychologiques, et elle démontra qu’elle pouvait survivre à n’importe quelle situation, ou presque. On lui attribua la fonction d’expert en corps à corps de l’unité 9. Sa sœur, Eileen, réussit à se dénicher un emploi au sein de l’Ogma comme secrétaire, après avoir fait des études en administration et en calligraphie.
La GE fit muter son père, l’honorable Liam O’Connor. On croit Hoa Lê décédée, mais tout porte à croire qu’elle serait encore vivante. Les trois enfants O’Connor survécurent grâce à leur emploi. Shoei n’a pas osé revoir son père depuis ce terrible jour, craignant qu’il ne la tienne comme responsable. Après cette catastrophe, alors que tout le monde était rapatrié sur Glyn Ruadhan, on demanda à Shoei, pour sa fidélité inaltérable et son potentiel considérable, de remplacer l’ancien expert corps à corps de l’Unité Gilgamesh. Ce dernier était disparu, après que son meilleur ami, l’ancien expert en armes à feu s’était volatilisé. On dit qu’il aurait tenté de le retrouver, mais qu’en fait, il n’était jamais revenu. Elle n’hésita pas : rien ne la retenait, et puis, l’île sur laquelle ils les avaient rassemblés était si sinistre…
