Nom(s) : Amador
Prénom(s) : Paolo, Gustavo.
Date de Naissance : 20 Février 1970
Age : quarante deux ans.
Origine : Colombie.
Rang : Simple survivant.
Pouvoir : Paolo, qui était déjà devenu une vieille carcasse infirme (il avait un problème moteur avec sa jambe gauche) s’est retrouvé comme à ses vingt ans après la catastrophe. Et sa jambe semblait miraculée. Il avait repris entière possession de son corps, qui semblait à nouveau jeune et énergique. Coïncidence ? Accident ? Mutation ? En tout cas, Paolo pète la forme, a repris ses airs de jeunesse. Quoique sujet à caution, il lui semble qu’il cicatrise plus vite, se remet plus facilement des mauvais coups.
Famille : Il a eu deux géniteurs, comme tout le monde. Problème, c’est qu’en plus de deux géniteurs, il était lié à sept autres enfants, frères et sœurs aussi affamés que lui. Les attaches parentales et fraternelles ne furent pas un point crucial pour la famille Amador. Chacun travaillait pour se nourrir les uns les autres, ça suffisait amplement.
Caractère : On peut dire qu’Amador est un type assez sociable. Ayant vécu des années dans la clandestinité et avec d’autres assassins inconnus comme lui, les événements forcèrent un peu sa jovialité, son expressivité, son côté social quoi. Emmerdé, énervé ou simplement heureux d’être en vie, il fera tout (insidieusement ou de façon voyante) pour que son entourage le sache. C’est pour lui, comme pour ses anciens compagnons de résistance, un point vital sur lequel l’organisation d’une escouade doit reposer. Lorsqu’on perçoit ce que le groupe pense, on a la clef de la réussite entre les mains. Ses sautes d’humeurs et coups de gueule bruyants ont sauvé plus d’une fois un homme. Que dire de plus ? Il est d’un caractère festif et endurant. Il supporte la douleur, les déconvenues, les catastrophes comme les fêtes de villages en extériorisant ce qu’il ressent, mais sans jamais perdre les pédales.
Bâti costaud, il est gourmand, de plus en plus depuis la G.E., d’ailleurs. A part ça, il croit en Dieu, à défaut de croire en quelque chose d’autres. En effet, les différents combats pour les différentes idées qu’il a défendu l’ont vite refroidi sur un point de vue idéologique. Marx, Castro, la démocratie c’est bien, mais ça s’écarte d’un principe simple pour tous les colombiens, survivre. Dieu apporte le reste, à défaut de l'essentiel.
Point de vue paradoxal, malgré sa ferveur religieuse, Paolo ne s’intéresse pas aux Lois qui ont fondé le catholicisme. Il regrette, parfois, jure, beaucoup, prie, toujours, mais ne suit jamais, ô grand jamais, une ligne de conduite en rapport avec la morale catholique.
Enfin, on peut dire qu’il est un peu lunatique, en fait non, disons qu’il est, si, mais non, non je vous dis ! Voilà un de ses possibles comportements : borné puis indécis. Oui, bon, lunatique.
Physique : D’une corpulence plus lourde que ses compatriotes, Amador est ce qu’on appelait là-bas une baraque. Des cheveux grisonnants, un nez camus, un visage assez large et des sourcils épais et foncés, voilà à quoi ressemble le visage de notre colombien adoré. Lequel visage peut se teindre d’une palette énorme de couleurs : rouge de colère, blanc comme un linge, cramoisi de honte, etc., il est d’une grande expressivité. Sa voix (lorsqu’il ouvre sa grande gueule – dans les deux sens) est tonitruante, grave. Il a un accent à couper au couteau, tant il baragouine l’américain (et je dis bien l’américain). Enfin, son timbre peut devenir rauque ou plus aigu sous l’effet de la colère ou de la surprise.
Amateur de grands gestes, professionnel de la guérilla, il maîtrise parfaitement ses membres, même si, lorsqu’il se sent en sécurité (ou, au contraire, en danger immédiat) il aime faire part de son langage des signes, international d’après lui, que ce soit pour mimer un sentiment ou pour tabasser un gringo. Baroudeur, parfois tête brûlée, parfois extrêmement patient, son rictus (voire sourire) s’adapte à la situation dans laquelle Amador se trouve. Baroudeur, parfois vantard, parfois admiratif, sa démarche cahin-caha ou pas est elle aussi caution à l’humeur du patron.
Talents : Bon donc, niveau talents, il peut lire dans les pensées, maîtrise neufs langues dont de l’araméen antique et classique ainsi que du Grec de l’ère ptolémaïque… Bon ok, pas de gros-billisme. Amador est un maître quand il s’agit de se mouvoir en terrain naturel hostile, tirer avec un fusil de précision, cuisiner un bon plat pour l’escouade. Vous l’avez compris, ayant un lourd passif paramilitaire, Paolo ex-cel-lent tireur, d’élite comme de pas-élite, même s’il affectionne particulièrement les fusils longue portée. Ancien guérillero, la jungle, la rase campagne, et le milieu urbain sont ses terrains d’opération favoris. Par contre, il redoute les grandes étendues désertiques, ce qui, je trouve, est assez paradoxal pour un tireur d’élite. Enfin, il est passé maître dans la cuisine de fortune, c’est-à-dire faire de la bouffe potable avec un lézard ou une racine de séquoia. Aussi, il sait se servir de ses paluches ayant été formé au Krav-Maga, fameux art martial pratiqué par l’Armée d’Israël, le FBI, une branche du KGB et d’autres agences des services secrets.
De façon moins absolue, il sait piloter un hélicoptère, autre héritage de ses années dans les forces paramilitaires, et réparer n’importe quel véhicule, tant que l’électronique n’entre pas en compte – et que le véhicule soit assez résistant pour survivre à la réparation (Jet d’un D6 pour savoir si le véhicule explose ou pas :p) – cette faculté, par contre, lui vient simplement de son père et ancien employeur, qui était mécanicien, et qui aimait réparer les véhicules des escouades révolutionnaires, jusqu’à ce qu’il finisse fusiller par l’armée régulière de Colombie.
Histoire : Paolo Gustavo Amador naquit dans une grange le vingt février mille neuf cent quatre vingt. Son enfance est paisible et un peu chiante, il y apprend juste les bases de la mécanique (colombienne, précisons), donc on va passer. C’est à ses seize ans, environ (Paolo n’a jamais su sa date de naissance, était-il seulement recensé sur la liste du diocèse local ?) son père lui met un fusil à moitié réparé dans les mains et le jette dans une camionnette elle aussi à moitié réparée et remplie de jeunes paysans révolutionnaires. Sans grande appréhension (la vie paramilitaire, ça ne lui changerait pas beaucoup de sa vie normale, sauf qu’il mangerait plus, peut-être), il rejoint les rangs des francs tireurs avec un certain entrain. Cinq ou six années passèrent, le caractère actif et la grande d’Amador le conduisirent dans de nombreuses missions plus ou moins difficiles.
En tout cas, il acquiert une certaine réputation. La guérilla colombienne semblant battre de l’aile, il rejoint les poches de résistance d’autres pays opprimés par d’autres généraux. C’est à ce moment que la D.I.A. s’intéresse à lui et, avec d’autres, le recrute, le forme et l'entraîne. C’est grâce (ou à cause de) la D.I.A. qu’Amador perfectionne sa conduite de l’hélicoptère, apprend à se battre au corps à corps grâce au Krav Maga qu’on leur enseigne et découvre une hygiène de vie permettant d’accroître les capacités d’un combattant. Enfin, les instructeurs de la D.I.A. lui permettent d’exceller dans le camouflage et la précision qu’on attend d’un sniper.
Mais ce que les Américains leur donnent, ils le reprennent lorsqu’ils envoient leur nouveaux commandos effectuer les sales affaires des politiques et Magnats financiers étasuniens. Chargés d’assassinats odieux et de sabotages sans rapport avec des forces militaires (ils durent, par exemple, détruire la seule usine de médicaments génériques du pays afin que certaines Multinationales reprennent le monopole de la région…). Paolo quittera le service de la D.I.A. lorsque celle-ci lui ordonnera de tuer le président Fernando Belaúnde Terry, Président péruvien.
Se cachant comme il put, il échange un employeur contre un autre, puisqu’il rejoint un baron du cartel de la drogue sous les ordres de Pablo Escobar. Il participe donc à la guerre (pas si) larvée entre les trafiquants et le gouvernement colombien. Pendant cette période, sa tête fut mise à prix et Paolo vécu dans un luxe insolent. C’est pendant cette période qu’il devint cocaïnomane.
Après l’assassinat d’Escobar et l’écroulement du Cartel de Medillin, Amador s’enfuit avec une partie de l’argent venant du trafic de drogue, et réarme nombre groupes de guérilleros, puis prend une retraite au fond d’une forêt dans une zone marginale, se laissant mourir, infirme et drogué à mort de surcroît. Il passe trois ans de sa vie ainsi, puis, sur la demande de certains leaders guérilleros, reprend le combat. Figure connue du mouvement révolutionnaire, il se charge de trouver des soutiens financiers et privés qui pourraient stimuler les révolutionnaires. Une grosse société, par le truchement de sociétés écrans, leur envoie des fonds considérables, accroissant de façon exponentielle les opérations pendant les années 2010. Et puis, plus rien. Mort, désolation, apocalypse. Des cadavres partout, des décombres. Un hélicoptère et des mecs déguisés qui viennent le faucher au passage.
