Ça lui apprendra...

Elliott revenait des chutes où la Gilgameshienne l'avait laissé. Il était resté un bon moment dans l'eau, adorant les baignades, mais s'était rapidement lassé d'être tout seul, et décida de regrimper dans les arbres de la jungle, encore trempé. Il ne savait pas trop quoi faire en fait, et espèrait enenfin rencontrer un survivant, afin de s'amuser un peu avec lui. Peut-être lui faire un peu peur, peut-être essayer de gagner sa confiance, il ne savait pas exactement se qu'il ferait s'il en rencontrait un. En attendant, il se promenait à travers les branches des arbres. C'était beaucoup plus excitant que de marcher au sol! Et puis, il commençait à avoir l'habitude de se balader ainsi, il n'avait plus peur de tomber.

Seulement, un oiseau cria, tout près de lui. Et comme son ouie était très développer, le son fut emplifié. il sursauta, n'ayant pas remarqué le volatile avant, et il manqua tomber. Mais il eut le réflexe de s'aggriper à deux branches près de lui, heureusement.

*Ouf, c'était moins une!*

Il se releva sur les branches, et continu sa route vers il ne savait où lui-même. Mais alors qu'il croyait pouvoir reprendre sa route tranquilement, il sentit ses pieds humides glisser. Cette fois, il n'arriva pas à s'aggriper. La seule branche qu'il put atteindre ne fut pas assez solide pour le retenir, et la faucheuse tomba entre les branches pour aller s'écraser au sol.

"AAAAAAAARGH!!"

Il plissa les yeux sous la douleur. Le choc surtout. Mais rapidement, les courbatures qu'il avait déjà s'évanouir dans son esprit, la douleur se concentrant sur son pied gauche. En poussant plusieurs jurons, il cru d'abord s'en tirer avec une foulure, mais la douleur était puissante, et il craignait s'être cassé la cheville. Mais ce n'était pas tout à fait ça, la douleur était... autre. Après un moment de grognement, il daigna enfin réouvrir les yeux, et diriger son regard vers son pied.

"AH NON, BORDEL!"

Son pied baignait de sang. Sa cheville n'était pas cassée, elle était ouverte. Sa faux, en tombant, avait accroché son pied, et y avait laissé une jolie coupure, bien profonde. Il savait que son os n'avait rien: il le voyait, son os. Il referma les yeux, comme s'il voulait éviter le spectacle.

"AAAAARGH!"

[Libre, mais j'ai quand même une préférence pour quelqu'un de l'Ogma ^^]

Paolo s'était écarté de l'embarcadère pour rejoindre l'un des camps de réfugiés dont on lui avait parlé sur la plage. Il avait donc traversé les grandes falaises rocheuses coupant l'étendu jaune de la plage, et celle noire et verte d'une forêt impénétrable, hostile... Paolo humant l'atmosphère de cette jungle, il y retrouva un morceau de son ancienne maison. Il s'enfonça dedans d'un pas décidé et sûr.

Cela faisait à présent deux heures que Paolo épiait la forêt, l'observait. Son équilibre était semblable à celle de Colombie, mais certains points s'en dégageaient. Par exemple, elle était bien plus silencieuse que l'Amazonie, qui recelait d'espèces aux couleurs criardes et aux cris bruyants. De plus, il n'avait remarqué aucun cours d'eau important, mais entendait le bruissement lointain d'un cascade. Une cascade bruyante, lorsqu'on entendait le son sourd qui arrivait à porter jusqu'ici. Dans une forêt tropicale normale, on n'entendait les cascades que lorsqu'elles entraient dans notre champ de vision, tant les arbres et leurs feuillages couvraient tout son. C'était donc une grande, très grande cascade. Le lieu rêvé des animaux soucieux de trouver un petit coin frais à opposer à la chaleur étouffante de l'île. Des animaux... ou des réfugiés.

Paolo accéléra légèrement le pas vers la cascade, scrutant les lieux avec plus d'attention encore. Il n'y avait aucune trace de pas récente... Pourtant, le Colombien entendit un bruit de chute suivi d'un cri de dépit. Un cri de douleur, plutôt. Il se lança vers la source du cri, se cachant d'arbre en arbre. Lorsqu'il vit le blessé, il n'en crut pas ses yeux. Fronçant les sourcils, il observa la scène une nouvelle fois.

Putain ! C'était un jeunot qui s'était coupé le pied avec une faux ! Une faux ! Passant ce détail subtil (sic), Paolo s'approcha du blessé et, sans qu'il pût s'y opposer, observa d'un air expert la blessure.
— Escapas beaucoup de... sangre.
En effet, la terre avait commencé à avaler pas mal d'hémoblobine, sa couleur l'exprimait. Il regarda à nouveau la plaie, puis le visage de son vis-à-vis et lui dit.
— Je...va sostenerte hasta l'eau. OK ?


[Alors, on s'attendait à une blonde pulpeuse ? ]

[Ah mais j'ai pas de préférence mon chou XD]

À force de crier et de lancer des jurons tout à fait de sa province natale, soit le Québec, il n'avait pas entendu l'homme arriver, et s'approcher de lui. Pour l'instant, la faucheuse se contentait d'endurer la douleur, et après, il verrait ce qu'il pourrait faire ensuite. Ensuite? Mais ensuite de quoi? Elliott s'en foutait. Il ne savait décidément pas quoi faire, alors il se contentait d'hurler. Ça n'aidait pas à sa cause, mais au moins, ça le défoulait. Et puis, peut-être que les caméras de l'Ogma le repèrerait.

Il sursauta lorsqu'il entendit le colombien, déjà près de lui, et lâcha un autre juron. Puis il observa, se calmant un peu, l'homme l'observer. Il haussa un sourcil.

*Merde, je l'ai jamais vu ce mec. Ça veut dire que c'est un survivant? Bordel! Où est l'Ogma quand on a besoin d'elle, hein! Fait ch-er! Mais bon, on fait avec ce qu'on a, je vais quand même pas rester là à brailler jusqu'à ce que quelqu'un d'autre me trouve...*

"Écoutez mon vieux, je comprend rien de ce que vous racontez. Mais bon, je vous en prie, faites quelque chose! N'importe quoi bordel mais faites quelque chose!"

Notre ami colombien n'avait pas tout saisi (un bordel ? Dans cette partie de l'île ? Mais c'était la jungle ici !), mais il semblait que le jeune avait donné son aval. Paolo écarta la faux et la jeta un peu plus loin, puis il prit l'anglais à deux mains. Une fois son fardeau bien maintenu, il commença a trottiner vers les chutes. Son pas était sûr, et il faisait attention à tout, malgré le gosse qu'il tenait dans les bras. D'ailleurs, cette situation le mettait mal à l'aise. Il transportait un jeune homme dans ses bras. Un jeune homme plutôt efféminé qui plus est. De jolis yeux verts un peu bizarres, une coupe mal faite comme il en avait vu dans les pubs d'adolescents en Colombie, et un visage plutôt agréable, tout du moins entretenu, comme le reste du physique, d'ailleurs. Cette apparence lui fit penser qu'il était sevré de femmes depuis quasiment deux mois...

A cette pensée, sa machoire se crispa et il accéléra l'allure. Pouah ! Lui ? Avoir des pensées de pendejo ! Pouah !

[http://glynruadhan.heavenforum.org/viewtopic.forum?p=1713#1713 Vroum !]

[EDIT: Je transfert le message, j'avais pas vu ^^"]